À Bukavu, dans le Sud-Kivu, région rurale isolée à l’est de la République Démocratique du Congo, des infirmières ont créé une association, AFIA-FEV (Association des femmes infirmières pour aider les femmes et les enfants violés et vivant avec le VIH/sida), pour seconder des personnes directement affectées par les conflits permanents sévissant depuis des années dans cette zone frontalière du Rwanda et riche en ressources minières. Le travail d’AFIA-FEV est relayé en France par l’association FemAid/WomenInWar, par l’intermédiaire de laquelle Samata a déjà soutenu des actions en RDC.
À la demande d’AFIA-FEV et de FemAid, Samata soutient désormais un enseignement de défense personnelle (self-défense) face aux agressions visant les jeunes filles scolarisées, de six à dix-huit ans. Ces cours sont ainsi présentés par les associations impliquées :
« L’objectif est d’intervenir en amont contre la violence faite aux femmes par des cours de self-défense pour les victimes potentielles afin de leur donner une confiance en elles et une capacité minimum de se défendre contre toute attaque.
Bénéficiaires : 600 filles en âge scolaire avec possibilité d’augmenter le nombre de bénéficiaires.
Lieu : Bukavu, capitale du Sud-Kivu, une des villes les plus violentes de la RDC. Le viol des femmes, même des enfants, y est endémique. Cette ville est (pour cause) le lieu où est située la clinique de Panzi du Dr Mukwege. C’est ici que nous avons choisi de mettre en place notre projet.
L’ayant assuré pour un quartier de la ville, nous voudrions le pérenniser dans deux communes, Kadutu et Ibanda, dans la même ville, dans l’espoir de l’étendre à la région entière. »
En 2023, Samata a contribué à la réalisation de ce projet par un soutien de 6 000 euros, éventuellement renouvelable en fonction des résultats obtenus mais sans engagement sur un cycle de plusieurs années, comme cela avait été précédemment le cas pour d’autres projets en RDC.